Sport pendant la grossesse : oui, mais comment ?
Votre heureux événement est pour bientôt, et vous vous demandez si vous pouvez continuer (ou commencer) la pratique sportive ? Souhaitant rester active et en forme malgré l’apparition d’un petit bidon, beaucoup de femmes se posent cette question. Alors, est-il possible de pratiquer du sport pendant la grossesse ? Eh bien la réponse est claire : OUI… MAIS ! En effet, tout dépendra du sport et de votre état. Une activité physique adaptée sera effectivement bénéfique, et donc à privilégier. Mais d’autres sports, au contraire, sont à proscrire impérativement pour préserver, entre autres, votre périnée.
Les bénéfices du sport pour la femme enceinte
De manière générale, la pratique d’une activité sportive est favorable pour toutes les femmes. Mais qu’en est-il de faire du sport enceinte ?
Contrairement à ce qu’on pense parfois, les professionnels de santé recommandent complètement de faire du sport pendant la grossesse. Les bénéfices d’une activité physique pendant que bébé grandit dans le ventre sont en réalité nombreux. Tant pour lui que pour sa maman.
En voici quelques-uns :
- Contrôler et limiter la prise de poids. Rester active permet d’entretenir la masse musculaire et de limiter le stockage inutile pendant la grossesse. En plus d’être bénéfiques pour la santé globale, le renforcement musculaire et le cardio vont aussi faciliter l’accouchement… Qui est une épreuve physique en soi ! Et bien sûr, la jeune maman aura ensuite moins de kilos de grossesse à perdre.
- Diminuer les douleurs lombaires : pendant la grossesse, le changement morphologique induit très souvent un mal de dos. Certains sports permettent alors de soulager ces douleurs quasi inévitables.
- Réduire le risque de développer un diabète gestationnel. Ce type de diabète touche entre 3 à 20 % des femmes enceintes. Il se manifeste par une augmentation de la glycémie vers la fin du deuxième et au troisième trimestre.
- Améliorer la circulation sanguine, et ainsi réduire les problèmes de jambes lourdes d’œdèmes, d’hémorroïdes, de varices, etc.
- Garder un moral positif. C’est prouvé : une activité physique régulière sécrète plein d’hormones positives (sérotonine, endorphine ou encore dopamine). Que vous vivez bien votre grossesse ou non, le sport vous aidera ainsi à garder le moral.
Enceinte, quels sports pratiquer ?
Il est donc important de maintenir son corps en forme pendant, mais aussi après, la grossesse. Mais quelles activités sont à privilégier ?
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Demander l’accord du médecin
D’abord, les recherches montrent que de manière générale, faire du sport n’augmente pas le risque de fausse couche. Au contraire, cela permet à la mère de rester plus en forme et en bonne santé. De plus, si vous aviez l’habitude de faire du sport avant votre grossesse, continuer pendant présentera encore moins de risques.
En revanche, il faut toujours obtenir l’accord de son médecin avant de faire du sport enceinte. Dès le début de la grossesse et à chaque rendez-vous, demandez donc l’aval de votre sage-femme ou de votre gynécologue. En effet, vos capacités et les risques vont probablement évoluer au fil de la grossesse.
Par exemple, si vous présentez un haut risque d’accouchement prématuré dès 6 mois, on pourra vous interdire toute activité physique.
Les sports sûrs pendant la grossesse
Ensuite, il convient de choisir une activité physique qui correspond à votre niveau et au stade de votre grossesse.
Pour préserver la santé de la maman et du bébé, on conseille ainsi les sports dits « doux ». C’est-à-dire ceux qui présentent une intensité faible à modérée, sans impact ou coup, ni risque de chute.
Par exemple, la gymnastique douce, la marche à pied, la natation ou encore le yoga sont parfaits.
Ces sports vont améliorer la capacité d’oxygénation et la souplesse du corps, tout en entretenant la masse musculaire en douceur. Ils permettent également à la (future) maman de se détendre pendant et après cette période de grossesse.
Si vous ne rencontrez pas de problème de santé particulier, voici les recommandations pour une séance de sport : 30 minutes, 3 fois par semaine. A adapter bien sûr selon l’évolution de la grossesse.
Les sports à éviter pendant la grossesse
D’autres sports, au contraire, sont à éviter pendant la grossesse. Soit parce qu’ils présentent des risques de chute, de coups ou de chocs, soit parce qu’ils limitent l’oxygénation du fœtus. Autant de risques traumatiques qui pourraient avoir des conséquences plus ou moins graves pour le bébé.
Voici quelques exemples d’activités à bannir :
- les sports de combats ou collectifs,
- la plongée, le vélo en extérieur ou encore l’équitation ;
- de même, on déconseille souvent les sports d’endurance intenses, surtout pour les femmes non aguerries.
La règle d’or : écoutez votre corps
Enfin, il faut surtout écouter votre corps et ajuster votre pratique en conséquence. Au fil des mois de grossesse, vos capacités vont évoluer. Parfois, vous noterez même des variations d’un jour à l’autre.
Ainsi, vous parviendrez peut-être à faire une séance complète un jour, et serez trop épuisée les 3 prochains jours. Puis, vous retrouverez votre énergie la semaine suivante. C’est normal ! Le plus important est d’adapter la fréquence et l’intensité de vos séances de sport selon vos ressentis.
Votre priorité doit rester votre bien-être. Pendant et juste après votre grossesse, concentrez donc votre activité physique sur le plaisir, et non sur les performances. Voici un petit guide qui contient encore plus d’informations sur la pratique sportive pendant la grossesse.
Et le sport juste après la grossesse ?
Après une grossesse et la naissance d’un bébé, le corps de la femme a fortement changé. Il est alors normal de vouloir se remettre en forme pour bien vivre la suite de l’accouchement. Cependant, il faut savoir être patiente : pendant 9 mois, le corps a accueilli un enfant. Il lui faut donc au moins autant de temps pour se remette de cette épreuve.
D’abord, faites votre rééducation du périnée et abdominale. Elle vous permettra de retonifier tous les muscles qui soutiennent votre tronc au quotidien et durant le sport. Fuites urinaires, descente d’organe, maux de dos, etc. Omettre cette étape clé pourrait avoir de terribles répercussions sur votre rétablissement post partum…
Soyez donc sérieuse dans votre rééducation, au moins 6 semaines après l’accouchement. Une fois cette étape franchie, vous pourrez alors reprendre une activité sportive… adaptée, bien entendu ! Il faudra alors recommencer en douceur, en augmentant l’intensité de façon progressive.
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