Comment vivre et adapter sa sexualité en cas de dyspareunie ?
La dyspareunie se définit comme une douleur ressentie lors d’un rapport sexuel. C’est une réalité qui touche de nombreuses femmes, impactant profondément leur vie intime et leur bien-être général. La dyspareunie a beau être un élément entravant de l’épanouissement sexuel, le terme en lui-même est bien moins connu que les troubles de la libido ou du périnée. Alors comment faire lorsque le désir est présent, mais que l’on a des douleurs lors de certaines pratiques sexuelles ?
La dyspareunie, c’est quoi ?
Selon une étude du BJOG – British Journal of Obstetric and Gynaecology – conduite sur plus de 7000 femmes, une femme sur dix rapportait des dyspareunies au cours de certains rapports. D’autres études font même état de chiffres plus élevés.
![épisiotomie et cicatrice douloureuse, quand reprendre les rapports sexuels?](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2024/04/episiotomie-rapports-sexuels-FR-1024x533.jpg)
Ces statistiques sont potentiellement en-deçà de la réalité, puisqu’au même titre que les fuites urinaires ou d’autres troubles prétendument « honteux », ces douleurs sont malheureusement peu évoquées avec médecin, gynécologue ou sage-femme et ne sont parfois même pas évoquées avec le ou la partenaire.
Les symptômes de la dyspareunie : des douleurs lors d’un rapport
Des inconforts ou des douleurs très ponctuelles peuvent survenir lors d’un rapport. Toutefois, en cas de douleurs persistantes ou récurrentes, on parle alors de dyspareunies. Ces douleurs peuvent être ressenties dans la région génitale externe, à l’entrée ou à l’intérieur du vagin, au niveau du périnée ou le bas de l’abdomen.
![femme avec douleurs lors des rapports sexuels](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2025/01/dyspareunies-FR.jpg)
Les symptômes de la dyspareunie varient d’une personne à l’autre, mais on retrouve très souvent :
- des sensations de brûlures ;
- des crampes ;
- des douleurs profondes pendant ou après les rapports sexuels.
Ce trouble, souvent tabou, peut transformer un moment de plaisir en une expérience anxiogène et inconfortable.
Les différents types de dyspareunies
Selon la localisation des douleurs 📍
Les différents types de dyspareunies de la femme peuvent schématiquement se répartir en ces deux catégories :
1/ Les dyspareunies vulvaires, ou superficielles, qui concernent la vulve, c’est-à dire la partie externe des organes génitaux, le plus souvent liées à une vulvodynie.
2/ Les dyspareunies vaginales. Ce sont les dyspareunies les plus courantes. Elles se divisent selon leur localisation dans le vagin.
![cone vaginal](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2024/06/pexels-cottonbro-6755559-3-1024x683.jpg)
La dyspareunie d’intromission
Si les douleurs surviennent dès l’entrée du vagin, on parle alors de dyspareunie d’intromission. La cause la plus répandue en est le vaginisme, c’est-à-dire la contraction réflexe involontaire et inconsciente des muscles périnéaux.
Cela a pour effet de rendre douloureuse, voire impossible, toute tentative de pénétration, que ce soit avec un doigt, un objet ou un pénis.
La dyspareunie profonde
Les dyspareunies survenant au fond du vagin (également appelées dyspareunies balistiques), ont pour principale origine l’endométriose ou l’utérus rétroversé.
La dyspareunie vaginale globale
Citons, enfin, les dyspareunies vaginales globales, qui concernent toute la muqueuse vaginale. Elles sont généralement liées soit à une lubrification peu importante, soit à un déséquilibre de la flore vaginale, ou bien à une mycose ou à une vaginose.
![vulve fond rose](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2022/05/Sans-titre-15-1.jpg)
La dyspareunie anale
Les dyspareunies anales ou anodyspareunies peuvent survenir aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Il existe également des dyspareunies péniennes spécifiques à l’homme, liées à l’érection ou à l’éjaculation.
Selon le contexte d’apparition des douleurs 💭
La dyspareunie peut être primaire (dès les premiers rapports), ou secondaire (après des rapports normaux et satisfaisants).
La dyspareunie primaire
Les dyspareunies primaires sont plus fréquentes en cas de vision négative de la sexualité ou d’appréhension de la sexualité.
![femme meilleurs orgasmes avec périnée musclé](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2021/11/pexels-cottonbro-4980367-1-683x1024.jpg)
On assiste aussi à ces dyspareunies en cas de maladresse ou d’inexpérience d’un ou d’une partenaire.
La dyspareunie secondaire
Les dyspareunies secondaires se manifestent quant à elles parfois après un accouchement, ou un traumatisme, à l’instar d’une agression sexuelle.
La ménopause peut également entraîner ce type de douleurs secondaires, liées dans la majorité des cas, à une diminution de la lubrification et à un déséquilibre de la flore vaginale.
Quels traitements pour la dyspareunie ?
Qu’elle soit liée à des causes physiques comme l’endométriose, le vaginisme, ou à des facteurs psychologiques générant des tensions, la dyspareunie nécessite une approche globale et bienveillante.
Dyspareunie : les traitements naturels
1️⃣ Une prise en charge physique et psychologique
Une dyspareunie est une douleur physique, ce n’est jamais « dans la tête ». En revanche, les dyspareunies engendrent des émotions négatives – culpabilité, impuissance, appréhension des rapports, auto-dévaluation, peur d’être anormale – qui peuvent majorer l’appréhension, puis les douleurs et former ainsi un cercle vicieux. La prise en charge recommandée est donc à la fois physique et psychologique.
2️⃣ La communication avec son partenaire
Chez les femmes, la majorité des dyspareunies sont la résultante de pratiques sexuelles pénétratives et notamment à la pénétration vaginale.
La première étape consistera donc à en informer son ou sa partenaire, pour éviter les pratiques à l’origine des douleurs, tant que la cause de celles-ci n’est pas identifiée et prise en charge.
![](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2024/09/communication-couple-FR.jpg)
Continuer des rapports douloureux peut non seulement aggraver cette pathologie, mais également entraîner, logiquement, une baisse de la libido et de l’intérêt pour la sexualité. Quand une activité entraîne des douleurs, les individus ne sont, de fait, pas attirés par cette activité.
3️⃣ Consulter un professionnel de santé
Si la modification des pratiques sexuelles ne suffit pas à avoir une sexualité satisfaisante, il ne faut pas hésiter à consulter gynécologue, sage-femme ou sexologue, pour identifier la source de ces dyspareunies et pouvoir proposer une prise en charge adaptée. Celle-ci se décline en de nombreuses options suivant l’origine des douleurs.
![rééducation du périnée manuelle chez une professionnel de la santé](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2022/01/Img-pages-pilier-4-1.jpg)
En cas de vaginisme, le travail avec un kinésithérapeute spécialisé en périnéologie est central, afin de prendre conscience de ces muscles périnéaux et d’être à même de les contracter et les relâcher de manière volontaire.
En cas de vulvodynies, le travail de kinésithérapie sera souvent associé avec une prise en charge par un dermatologue spécialisé en pathologie vulvaire.
Traitements médicamenteux pour gérer les douleurs
Par ailleurs, une prise en charge complémentaire à visée psychologique peut se faire par thérapie psychologique, sophrologie, EDMR, hypnose ou acupuncture.
Ces méthodes sont une option intéressante pour traiter les conséquences psychologiques négatives de ces douleurs, notamment quand elles durent depuis longtemps.
![pour un traitement adapté](https://www.fizimed.com/wp-content/uploads/2023/11/consultation-medecin-FR.jpg)
Et mon partenaire dans tout ça ?
Le ou la partenaire doit être la première personne avec laquelle communiquer sur ces dyspareunies. La sexualité est très vaste et à chaque nouveau ou nouvelle partenaire, il faut découvrir les pratiques sexuelles et les manières de les réaliser qui sont source de plaisir pour cette personne.
Le fait de parler à son partenaire de ses douleurs permet aussi de le rassurer en précisant que le manque de libido, ou la perte d’intérêt pour la sexualité, ne sont pas liés à la relation, mais bien à une sexualité non satisfaisante voire douloureuse.
En termes de sexualité, qu’il y ait douleur ou pas, la communication entre partenaires est de toute façon toujours un élément central pour permettre une sexualité épanouissante !
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