Tout savoir sur le cordon ombilical
Expression du langage courant, « couper le cordon » suggère qu’arrive le moment où parents et enfants doivent prendre leurs distances et rompre le lien originel invisible qui les lie. Elle s’applique autant aux Tanguy peu enclins à quitter le nid familial, qu’aux papas et mamans poules qui les retiennent. Avant d’arriver à l’âge avancé où le problème se pose, les parents sont en droit de se demander si se distancier de leur bébé est judicieux. Et, si tel est le cas, comment procéder pour que la transition s’opère en douceur ? Autant de questions un brin abstraites qui renvoient à l’acte, bien concret quant à lui, de couper le cordon ombilical en salle d’accouchement.
Le rôle physiologique du cordon ombilical
Qu’est-ce que le cordon ombilical ?
Il faut savoir que le cordon ombilical a un rôle fondamental dans l’existence de tout un chacun. Premier organe majeur à se développer chez l’embryon, après le cœur, le visage et une partie du système nerveux, le cordon ombilical fait son apparition à la 5ème semaine de grossesse.
Alors semblable à un hippocampe, le futur bébé est relié à sa mère grâce à ce court tuyau, qui fait la jonction entre l’ombilic et la face fœtale du placenta. Il est appelé à grandir, au même titre que le petit être qu’il nourrit.
A quoi sert le cordon ombilical ?
En effet, l’alimentation en nutriments est la mission première du cordon ombilical. Grâce aux apports qu’il reçoit, l’embryon pourra ensuite croître pour atteindre le stade de fœtus. Et, à terme, son cordon mesurera jusqu’à 60 cm, voire 1 mètre dans de rares cas.
Penchons-nous sur l’autre apport de cette voie royale : l’oxygène. En provenance directe de la mère, il parvient à la progéniture, qui baigne dans le liquide amiotique. Un système bien rodé puisque, parallèlement à ce qui lui parvient, l’embryon dispose par ailleurs de ce tube pour évacuer ses propres déchets.
Contenu dans une poche collée à l’utérus, le liquide amniotique interagit avec le futur nourrisson. Ce dernier tire néanmoins l’essentiel de ses apports tout droit du sang de la mère. Et cette action est rendue possible uniquement grâce au cordon ombilical. Relégué aux coulisses neuf mois durant, celui-ci entre pleinement en scène à l’accouchement.
De quoi est composé le cordon ombilical ?
En pratique, le plus souvent, le cordon vit sa vie et on ne s’en souciera que peu, même au moment de la naissance. Le cordon étant fait de « gélatine » (gelée de Wharton) et de vaisseaux sanguins, il se glisse entre les bras ou les jambes du bébé sans que cela ne gêne l’accouchement.
Le cordon ombilical pendant l’accouchement
Au moment de l’accouchement, un phénomène très rare peut néanmoins se produire. Et c’est lorsque le cordon vient se glisser devant la tête du bébé en cours de travail.
À ce moment-là, l’accouchement par voie basse représente une menace, car cette petite tête pourrait appuyer sur le cordon et en bloquer le fluide sanguin. Une césarienne est alors pratiquée.
Cordon ombilical autour du cou de bébé
Il est également possible que le cordon du bébé vienne autour de son cou. Récits et craintes naturelles provoquent souvent l’inquiétude des futures mamans. Pourtant, le cordon étant très souple, cela n’a généralement aucun impact sur le bien-être du bébé.
Au cours du travail, lors des contractions, le cœur du bébé est surveillé. Cela permet de détecter une diminution d’apport en oxygène par l’éventuelle compression du cordon ombilical.
C’est une des raisons pour lesquelles il peut être nécessaire de pratiquer une césarienne. Un certain nombre de bébés naissent avec le cordon ombilical en collier autour du cou, ou en « bretelle ».
Mais cela n’a aucun impact sur la naissance. La nature n’est pas si mal faite que cela et surtout les équipes médicales sont là pour surveiller le bébé pendant le travail.
Couper le cordon à l’accouchement : le partenaire en action
Dans la foulée de l’accouchement, il faut couper le cordon. Un rôle facilement attribuable au partenaire, si tant est qu’il soit présent et qu’il en ait formulé le souhait. On est cependant loin d’un ruban inaugural qu’un maire coupe devant la nouvelle salle communale. La réalité organique des faits peut se révéler délicate.
Dans les films, quid de la dimension physiquement impressionnante d’un accouchement. Il arrive que le père ou la conjointe en ait vu d’avantage qu’escompté au cours de la délivrance.
Et qu’au moment de se saisir des ciseaux, la tâche soit pétrifiante ou bien source de dégoût. De nos jours, de nombreux compagnons souhaitent couper le cordon, mais rien d’obligatoire !
Cette action implique le partenaire dans la naissance de son enfant. À travers ce geste concret, il a enfin, lui aussi, la main sur la mise au monde de son enfant, après neuf mois de passivité relative.
Le cordon ombilical à la naissance du bébé
Que le compagnon ne veuille pas couper le cordon, ou qu’il ne s’en sente pas le courage sur l’instant, la sage-femme le fera. Idem, bien-sûr, pour les mères qui accouchent seules.
Le clampage du cordon ombilical
Préalablement clampé à l’aide d’une pince spécifique appelée clamp de Barr – action effectuée dans les 3 premières minutes de vie du bébé – le cordon ombilical est sécurisé pendant les premiers soins, afin de prévenir tout risque d’infection.
On emploie des ciseaux pour sectionner le cordon. Heureusement c’est une action qui est indolore pour le bébé car le cordon ne contient aucune fibre nerveuse.
Le clamp de Barr va ensuite rester accroché à la petite section de cordon de quelques centimètres qui sort du bébé. Là encore, c’est pour préserver la stérilité de l’orifice.
Le clampage tardif du cordon
Aujourd’hui l’OMS – l’Organisation Mondiale de la Santé – recommande un clampage tardif du cordon. C’est-à-dire au bout de 60 secondes après la naissance, ce qui aurait un impact positif sur les anémies des nourrisson.
La nature suivant son cours, ce bout de cordon opère ensuite son grand final, en tombant de lui-même. Dans les 48 à 72 heures du post-partum, le cordon désormais desséché se rétracte et se déleste ainsi de la pince.
Creusé, bombé ou entortillé, le nombril revêt des formes finales diverses. L’omphaloplastie, chirurgie plastique visant à redessiner le nombril, aurait même été la tendance beauté du printemps 2018, selon un magazine féminin.
Au-delà de savoir si un a un nombril conforme aux canons, sachons que sa forme provient de la manière dont il a cicatrisé.
Prélèvement des cellules du cordon
« Se regarder le nombril », « être le nombril du monde », « moi et mon nombril »… Le nombril, dans l’imaginaire collectif, c’est l’ego.
Quand on voit toutes les prouesses dont ce tube est capable, on se dit qu’on peut bien lui faire cet honneur ! Une attitude loin d’être nombriliste est de faire un don de sang de cordon, si vous en ressentez l’envie.
On ressence une trentaine de maternités permettant ce don sur le territoire hexagonal. Il s’agit de prélever du sang placentaire sur le cordon pour aider à la guérison de certaines pathologies lourdes. Pensez toutefois à en informer la sage-femme à l’avance, car le prélèvement est réalisé dans la foulée de la naissance de votre bébé.
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